L'UD Las Palmas est en fête ce 22 août 2025. Ce jour-là, il y a 76 ans, naissait le club de football qui allait unir d'un seul cœur la passion sportive d'une ville, d'une île et, pendant de nombreuses saisons, devenir le porte-drapeau des Canaries dans le football national.
« L'Unión Deportiva Las Palmas est née », annonçait un bref article de presse relatant les faits de l'acte de constitution du club lors de l'assemblée qui s'était tenue au Real Club Náutico de Gran Canaria, le 22 août 1949.
Après des mois de délibérations sur la possibilité réelle d'intégrer un club de l'île dans les compétitions nationales, les dirigeants du Real Club Victoria, du Club Deportivo Gran Canaria, du Marino Club de Fútbol, de l'Arenas Club et de l'Atlético Club ont uni leurs forces pour donner naissance à l'Unión Deportiva Las Palmas. Les cinq entités fondatrices ont suivi l'idée originale de Manuel Rodríguez Monroy, vice-président de la Fédération de football de Las Palmas, qui avait reçu le soutien du président fédératif, Adolfo Miranda Ortega, pour tisser un projet aux couleurs jaune et bleu, intégrant les meilleurs talents footballistiques de l'époque.
La générosité de tous a prévalu sur la rivalité déjà ancienne entre certains des clubs de la fusion, rivalité qui se manifestait dans les différents terrains où ils s'affrontaient. Depuis le 25 décembre 1944, Las Palmas de Gran Canaria disposait déjà d'un stade capable d'accueillir des matchs au niveau requis pour les compétitions nationales, et c'est là que tous ces efforts ont convergé pour donner naissance à l'équipe de tous.
La nuit du 22 août 1949, la proposition de fusion s'est concrétisée avec la signature de tous les participants : Miranda Ortega et Rodríguez Monroy, Alfonso Quiney Collis (représentants de la Fédération), José Jiménez Sánchez et Luis Rivero Noble (du Gran Canaria), Guillermo Wyttenbach García et Alberto García (du RC Victoria), Francisco Naranjo Hermosilla et Simón Doreste Estruch (du Marino), Juan Trujillo Febles et Vicente Di Napoli (de l'Atlético Club), Luis González Vera et Manuel Hernández Sánchez (de l'Arenas Club).
De la réunion au RC Náutico est également sorti le nom du président gestionnaire de l'entité jaune, José del Río Amor, avec Manuel Rodríguez Monroy, Eufemiano Fuentes Díaz (plus tard nommé président après la démission de Del Río) et Aurelio Montenegro Riobó comme vice-présidents. Ils étaient accompagnés de Luis González Vera, secrétaire ; Alberto García Sastre, vice-secrétaire ; Francisco Naranjo Hermosilla, trésorier ; José Jiménez Sánchez, comptable ; Juan Trujillo Febles, Simón Doreste Estruch, Víctor Santana Saavedra, Guillermo Wyttembach García et Bruno González García comme membres du conseil.
Le pas le plus important avait déjà été franchi. À partir de ce moment, il fallait définir l'aspect sportif avec les cinq volontés unies. Le 19 septembre 1949, l'équipe de football, dirigée par l'entraîneur Pancho Arencibia, premier responsable technique de l'UD Las Palmas, a commencé à s'entraîner au Stade Insulaire.
Ces premiers pas n'ont pas été faciles, avec des difficultés économiques dès le début. Le financement de ce projet si ambitieux pour l'époque représentait un véritable défi, d'où l'apparition, au cours de ces premiers mois, de messages d'encouragement et de soutien à la cause de l'UD Las Palmas, pour éviter qu'elle ne s'effondre. Un article de presse, dans Canarias Deportiva, résumait bien cet appel : « Canarien, qui que tu sois et où que tu sois, rejoins cette cause. L'Unión Deportiva Las Palmas, avec les couleurs de ton drapeau, a besoin de toi. N'oublions pas : Dans l'union réside la force ; en défendant les couleurs jaunes de notre équipe, nous défendrons notre île et rendrons Grande Canarie encore plus grande. »
La création de l'Unión Deportiva Las Palmas a été, sans aucun doute, la plus grande réussite de la société grancanaria au XXe siècle. Les dimensions qu'a prises le club au fil du temps en témoignent. 76 ans plus tard, le navire poursuit sa route, avec une collection de succès, de joies, de moments doux-amers et aussi de malheurs. Mais la solidité de ses racines reste inébranlable.